Pourquoi mettre un focus sur les chansons dites « de variété », sur un site de chants de lutte ? Il est vrai que la variété est une arme de distraction massive efficace aux mains du pouvoir.
Tout est mouvement, tout est énergie, tout est contradiction en mouvement : la vie/la mort, la lutte/la résignation, etc.
Dans cet esprit, et aussi par amusement, il est intéressant de repérer les infimes traces de lutte de classe, humaines donc, dans ce registre rebattu à l’envi par nos dirigeants pour nous endormir-asservir. Les traces de critique sociale en tout cas et qui n’ont pas toutes été censurées par les ciseaux étatiques.
Sur ce site, nous avons pointé nombre de chanteurs-compositeurs-interprètes qui, naviguant dans le marais variétoche, ont, néanmoins, écrit l’une ou l’autre chanson aux accents sociaux. Un exemple parmi d’autres avec Albert Santoni et Les archers du roi, qu’on peut découvrir dans la rubrique Analyses.
Commençons par Mon vieux écrite par Michelle Senlis, en 1962, mise en musique par Jean Ferrat et popularisé par Daniel Guichard. Michelle Senlis regrettera la « fausse filiation » que les médias ont faite entre sa chanson, très perso, et la version, un peu mélo, de DG.
Mais bref, vers la fin, la chanson dit :
« Dans son grand pardessus râpé, les jours de paye quand il rentrait, on l’entendait gueuler un peu, mon vieux.
Nous, on connaissait la chanson, tout y passait bourgeois, patrons, la gauche la droite, même le bon dieu, avec mon vieux. »
On l’aime bien ce papa-là… bosser toute sa vie pour des cacahuètes… alors, oui, le fond de sa pensée le fait exploser et il crache sur le cynisme de tous ses maîtres, rejoignant la cohorte des insatisfaits… qui font les révolutions ! Qui dit qu’en 1968, ce papa-là n’était pas avec ses camarades dans la rue, en grève, en lutte pour une société meilleure ?
Voir Sous les pavés la plage… la bande-son de Mai 68, dans la rubrique Divers.
Poursuivons avec l’iconoclaste Merci patron, que Les Charlots commettent, en 1971.
Voici le commentaire de la chorale militante Les Glottes rebelles, qui a cette chanson à son répertoire :
« Chanson écrite en 1971 par Les Charlots, groupe inspiré par le mouvement hippie et la libération des mœurs de 68… « Merci patron » décrit de façon goguenarde la vie de l’ouvrier à l’usine et les relations hiérarchiques de l’entreprise, entre soumission, crainte respectueuse et sentiment de révolte bouillonnant doucement sous l’apparente docilité. »
Tout d’abord, à propos des Charlots et de Luis Rego qui a composé la musique de Merci patron, voir Ballade à Luis Rego, prisonnier politique, dans la rubrique Analyses.
N’avez-vous pas perçu, sous l’aspect « goguenard » de Merci patron une critique des rapports sociaux d’exploitation ? Le capitalisme fait tout pour se « naturaliser ». Les profiteurs de ce système mettent énormément d’énergie à nous faire considérer comme normal le monde de l’argent, de l’exploitation, de la misère, etc. Rares sont les chansons qui égratignent cette idéologie de la soumission quotidienne.
Mais, direz-vous, l’humour utilisé dans la chanson sert à faire passer la pilule ! Vous aurez raison et c’est, justement, tout le débat sur la variété. Nous pensons aussi à Henri Salvador et son « Le travail c’est la santé, rien faire c’est la conserver… » Et c’est vrai que tant Henri Salvador que Les Charlots éclaboussent l’écran de gros rires gras qui affadissent le propos un peu corrosif.
L’Etat ne considère pas comme un danger ce genre de coup de griffe musical : ça amuse le populo… qui continue à bosser… sous une apparente docilité !
D’Henri Salvador nous préférons Les voleurs d’eau, qu’on peut découvrir dans la rubrique Analyses.
Sheila, hé oui, Sheila nous étonnera toujours ! Rappelons que Sheila c’est d’abord une prolétaire, escroquée pendant vingt ans par son producteur de l’époque, Claude Carrère ! Bref, dans deux de ses chansons on peut relever des traces intéressantes. En 1963, elle et ses copines sont heureuses, car… L’école est finie ! La vraie vie peut commencer.
Voir Beau comme une école qui flambe, dans la rubrique Divers.
Mais plus tard, en 1966, c’est encore une fois quand le turbin s’arrête que ça commence à devenir intéressant. L’heure de la sortie… combien de nous tous l’attendons sans cesse !
Cloclo, oui Cloclo lui-même ne démentira pas Sheila, qui aurait préféré, en 1972, passer son Lundi au soleil… plutôt que d’aller bosser. On le comprend !
Voici une version moderne et intéressante de ce tube, par La Marmite… avec en prime deux quizz : 1- qui est le politicard du début qui vante la « valeur travail » et 2- qui est la femme à la fin de la chanson qui crache sur l’usine ? Réponses au bas du texte plus bas.
Camarades, renseignez-vous sur la magnifique coutume du Saint-Lundi ! Il y a une résistance historique au travail de notre classe sociale qu’on a perdue de vue aujourd’hui. Il a fallu beaucoup de répressions de la part de nos maîtres pour nous discipliner, nous domestiquer : amendes, renvois, etc. Sur ce site nous insistons beaucoup sur la critique du travail, comme valeur fondamentale du capitalisme.
Taper sur internet:
https://stygmate.bandcamp.com/track/le-lundi-au-soleil-claude-fran-ois
En prime, Comme un lundi, une chanson de Govrache qui confirme notre propos :
Vous vous souvenez de Daniel Balavoine ? En 1978, il sort Le chanteur… qu’on va décortiquer ! Voilà une chanson qui dévoile une partie du show business certes, mais aussi de l’hypocrisie dominante dans ce bas-monde. En effet, Daniel se moque du star-système et ses rappels, retours, albums posthumes, etc., qui ne sont que des opérations financières… dont une infime minorité profite. Et où l’on découvre que les auditeurs ne sont que des… clients !
Mais aussi il égratigne la religion en se créant un dieu de circonstance, juste avant de mourir ! Une vie à sensation ! Sa mère, qui ne l’a pas élevé, le tuera une dernière fois en prétendant, après sa mort, qu’il avait renié cette chanson. Nous ne la croyons pas ! En tout cas, nous faisons nôtre ce crachat au star-système et à la religion. Pour un chanteur qui a participé à Starmania, il faut le faire ! Contradiction quand tu nous tiens ! Allez, on se l’écoute :
Et nous voilà avec Popol, hé oui, Michel Polnareff, qui, en hiver 1968, nous sort Le bal des Laze, écrite par Pierre Delanoë. Dans cette chanson, on apprend qu’un pauvre aime une riche et que celle-ci, plutôt que d’assumer cet amour, se range, se soumet à sa famille, aux règles, aux ordres, etc., et va se marier avec un noble de sa condition. Trahison ! Le pauvre trucide le noble. On le prend et on va le pendre, mais son seul regret est de ne pouvoir occire le second prétendant. Magnifique ! Justice de classe, instinctive, violente, basique ! Nous n’avons aucun regret pour le noble trucidé qui aurait vécu toute sa vie sur le dos de « ses gens », employés, ouvriers, fermiers, etc. Quant à la noble pétasse, la chanson n’en dit mot ! Et pourtant elle a sa part de responsabilité. Qu’en pensez-vous, chers lecteurs ?
Nous, nous apprécions ce geste vengeur. Trop souvent nous courbons l’échine, nous ruminons notre haine, nous subissons, nous justifions notre silence. La vie à genoux !
Alors oui, parfois nous sortons les couteaux.
Et maintenant, un détour par le 21ème siècle, avec Les goguettes (en trio mais à quatre) qui, en 2023, nous propose Macron lâche rien:
Les Goguettes développe un genre rebattu, le pastiche, la parodie, la reprise corrigée au niveau du texte, qui, nonobstant l’air goguenard et humoristique, nous plonge dans une critique de ce monde où le paraître cache la réelle réalité : la misère de la majorité de la population !
Alors, chacun fera ce qu’il voudra de ces chansons qui, aujourd’hui font sourire… mais qui agissent comme des révélateurs. En période de lutte sociale, ces chanteurs se radicalisent et accompagnent nos luttes.
Une petite ombre à la chanson, le Ruffin en question est un politicard comme les autres qui joue le jeu, bien rodé, de l’opposition !
Des Goguettes on peut sans culpabiliser écouter Il tape sur beaucoup de gens :
Le lecteur averti appréciera à sa juste mesure la dernière phrase !
Paroles
Mon vieux
Dans son vieux pardessus râpé
Il s’en allait l’hiver, l’été
Dans le petit matin frileux
Mon vieux.
Y’avait qu’un dimanche par semaine
Les autres jours, c’était la graine
Qu’il allait gagner comme on peut
Mon vieux.
L’été, on allait voir la mer
Tu vois c’était pas la misère
C’était pas non plus l’paradis
Hé oui tant pis.
Dans son vieux pardessus râpé
Il a pris pendant des années
L’même autobus de banlieue
Mon vieux.
L’soir en rentrant du boulot
Il s’asseyait sans dire un mot
Il était du genre silencieux
Mon vieux.
Les dimanches étaient monotones
On n’recevait jamais personne
Ça n’le rendait pas malheureux
Je crois, mon vieux.
Dans son vieux pardessus râpé
Les jours de paye quand il rentrait
On l’entendait gueuler un peu
Mon vieux.
Nous, on connaissait la chanson
Tout y passait, bourgeois, patrons,
La gauche, la droite, même le bon Dieu
Avec mon vieux.
Chez nous y’avait pas la télé
C’est dehors que j’allais chercher
Pendant quelques heures l’évasion
Tu sais, c’est con!
Dire que j’ai passé des années
A côté de lui sans le r’garder
On a à peine ouvert les yeux
Nous deux.
J’aurais pu c’était pas malin
Faire avec lui un bout d’chemin
Ça l’aurait p’t’-êt’ rendu heureux
Mon vieux.
Mais quand on a juste quinze ans
On n’a pas le coeur assez grand
Pour y loger tout’s ces chos’s-là
Tu vois.
Maintenant qu’il est loin d’ici
En pensant à tout ça, j’me dis
« J’aim’rais bien qu’il soit près de moi »
Papa.
Merci patron
Quand on arrive à l´usine
La gaité nous illumine
L´idée de faire nos huit heures
Nous remplit tous de bonheur
D´humeur égale et joyeuse
Nous courons vers la pointeuse
Le temps d´enfiler nos bleus
Et nous voilà tous heureux
La ï ti la la la ï ti la la ï hé
Merci patron merci patron
Quel plaisir de travailler pour vous
On est heureux comme des fous
Merci patron merci patron
Ce que vous faites ici bas
Un jour Dieu vous le rendra
Quand on pense à tout l´argent
Qu´au fin de mois on vous prend
Nous avons tous un peu honte
D´être aussi près de nos comptes.
Tout le monde à la maison
Vous adore avec passion
Vous êtes notre bon ange
Et nos chantons vos louanges
La ï ti la la la ï ti la la ï hé
Merci patron merci patron
Quel plaisir de travailler pour vous
On est heureux comme des fous
Merci patron merci patron
Ce que vous faites ici bas
Un jour Dieu vous le rendra
Mais en attendant ce jour
Pour vous prouver notre amour
Nous voulons tous vous offrir
Un peu de notre plaisir
Nous allons changer de rôle
Vous irez limer la tôle
Et nous nous occuperons
De vos ennuis de patron
La ï ti la la la ï ti la la ï hé
Nous serons patron nous serons patron
A vous le plaisir de travailler pour nous
Vous serez heureux comme un fou
Nous serons patron nous serons patron
Ce que vous avez fait pour nous
Nous le referons pour vous
Le lundi au soleil
Regarde ta montre
Il est déjà huit heures
Embrassons nous tendrement
Un taxi t’emporte
Tu t’en vas, mon coeur
Parmi ces milliers de gens
C’est une journee ideale
Pour marcher dans la foret
On trouverait plus normal
D’aller se coucher
Seuls dans les genets
Le lundi au soleil
C’est une chose qu’on n’aura jamais
Chaque fois c’est pareil
C’est quand on est derriere les carreaux
Quand on travaille que le ciel est beau
Qu’il doit faire beau sur les routes
Le lundi au soleil
Le lundi au soleil
On pourrait le passer a s’aimer
Le lundi au soleil
On serait mieux dans l’odeur des foins
On aimerait mieux cueillir le raisin
Ou simplement ne rien faire
Le lundi au soleil
Toi, tu es a l’autre bout
De cette ville
La-bas, comme chaque jour
Les dernieres heures
Sont les plus difficiles
J’ai besoin de ton amour
Et puis dans la foule au loin
Je te vois, tu me souris
Les neons des magasins
Sont tous allumes
C’est deja la nuit
Le lundi au soleil
C’est une chose qu’on n’aura jamais
Chaque fois c’est pareil
C’est quand on est derrière les carreaux
Quand on travaille que le ciel est beau
Qu’il doit faire beau sur les routes
Le lundi au soleil
Le lundi au soleil
On pourrait le passer a s’aimer
Le lundi au soleil
On serait mieux dans l’odeur des foins
On aimerait mieux cueillir le raisin
Ou simplement ne rien faire
Le lundi au soleil
Résultat des deux quizz :
– Sarkozy bien sûr, mais Hollande et Mélanchon ont embouché la même trompette lors de leurs cirques électoraux…
– Une ouvrière en mai 68 refuse de rentrer au chagrin, malgré les objurgations des curés rouges de la CGT ! Voir Sous les pavés la plage… la bande-son de mai 68, dans la rubrique Divers.
Le chanteur
Je m’présente, je m’appelle Henri
J’voudrais bien réussir ma vie, être aimé
Etre beau gagner de l’argent
Puis surtout être intelligent
Mais pour tout ça il faudrait que j’bosse à plein temps
J’suis chanteur, je chante pour mes copains
J’veux faire des tubes et que ça tourne bien, tourne bien
J’veux écrire une chanson dans le vent
Un air gai, chic et entraînant
Pour faire danser dans les soirées de Monsieur Durand
Et partout dans la rue
J’veux qu’on parle de moi
Que les filles soient nues
Qu’elles se jettent sur moi
Qu’elles m’admirent, qu’elles me tuent
Qu’elles s’arrachent ma vertu
Pour les anciennes de l’école
Devenir une idole
J’veux que toutes les nuits
Essoufflées dans leurs lits
Elles trompent leurs maris
Dans leurs rêves maudits
Puis après je f’rai des galas
Mon public se prosternera devant moi
Des concerts de cent mille personnes
Où même le tout Paris s’étonne
Et se lève pour prolonger le combat
Et partout dans la rue
J’veux qu’on parle de moi
Que les filles soient nues
Qu’elles se jettent sur moi
Qu’elles m’admirent, qu’elles me tuent
Qu’elles s’arrachent ma vertu
Puis quand j’en aurai assez
De rester leur idole
Je remont’rai sur scène
Comme dans les années folles
Je f’rai pleurer mes yeux
Je ferai mes adieux
Et puis l’année d’après
Je recommencerai
Et puis l’année d’après
Je recommencerai
Je me prostituerai
Pour la postérité
Les nouvelles de l’école
Diront que j’suis pédé
Que mes yeux puent l’alcool
Que j’f’rais bien d’arrêter
Brûleront mon auréole
Saliront mon passé
Alors je serai vieux
Et je pourrai crever
Je me cherch’rai un Dieu
Pour tout me pardonner
J’veux mourir malheureux
Pour ne rien regretter
J’veux mourir malheureux
Le bal des Laze
Je serai pendu demain matin
Ma vie n’était pas faite
Pour les châteaux
Tout est arrivé ce soir de juin
On donnait une fête
Dans le château
Dans le château de Laze
Le plus grand bal de Londres
Lord et Lady de Laze
Recevaient le grand monde
Diamants rubis topazes
Et blanches robes longues
Caché dans le jardin
Moi je serrais les poings
Je regardais danser
Jane et son fiancé
Je serai pendu demain au jour
Dommage pour la fille
De ce château
Car je crois qu’elle aimait bien l’amour
Que l’on faisait tranquilles
Loin du château
Dans le château de Laze
Pour les vingt ans de Jane
Lord et Lady de Laze
Avaient reçu la Reine
Moi le fou que l’on toise
Moi je crevais de haine
Caché dans le jardin
Moi je serrais les poings
Je regardais danser
Jane et son fiancé
Je serai pendu demain matin
Ça fera quatre lignes
Dans les journaux
Je ne suis qu’un vulgaire assassin
Un vagabond indigne
De ce château
Dans le château de Laze
Peut-être bien que Jane
À l’heure où l’on m’écrase
Aura un peu de peine
Mais ma dernière phrase
Sera pour qu’on me plaigne
Puisqu’on va lui donner
Un autre fiancé
Et que je n’pourrai pas
Supprimer celui-là
Macron lâche rien
Sur les plateaux de BFM
Comme un peu partout sur les ondes
Les nouvelles en France sont les mêmes
Paraît que la révolte gronde
Que toute la Gauche bat le pavé
Même le PS est dans la rue
Longtemps que c’était pas arrivé
Olivier Faure est tout perdu
Mais à Matignon à l’Élysée
On lâche rien on reste debout
Hasta Marlène Schiappa siempre
Oui on se battra jusqu’au bout
Que les gauchos viennent nous chercher
Gare à toi Philippe Martinez
On est courageusement cachés
Derrière les cordons de CRS
On lâche rien !
C’est pas trois gaulois réfractaires
Qui vont nous faire la leçon
D’après les chiffres du ministère
En fait c’est plutôt 3 millions
Mais même contre la France entière
C’est nous tout seuls qu’on a raison
On lâchera rien pas un kopek
Pas une année de cotisation
D’abord si t’aimes pas notre loi
C’est que tu n’as pas bien compris
Heureusement on est les rois
Pour ce qui est de la pédagogie
Les sondages donnaient en janvier
55% d’opposants
On retourne tous à la télé
Ça passe à 80 %
On lâche rien !
Le 7 mars on bloque le pays
Et on brûle des portraits de Macron
Merde ça c’est un tract de LFI
Que j’ai pris sans faire attention
Macronistes de tous les pays
Unissons-nous contre ces despotes
Bon, on est quatorze et demi
Mais on a Olivier Dussopt !
Tous solidaires avec nos frères
Les PDG du CAC 40 !
Solidarité avec Patrick Pouyanné
Solidarité avec Vincent Bolloré
On est là ! Même si Ruffin le veut pas nous on est là !
Pour le bien des actionnaires et pour qu’il y ait moins de fonctionnaires
Même si Ruffin le veut pas nous on est là !
CGT t’es foutue, le MEDEF est dans la rue
Martinez si tu savais, ta merguez où on se la met
Aucu- Aucu- Aucune opposition !
Non non non à la bordélisation !
On lâche rien !