Revolta


1

En 1988, le groupe brésilien (de Salavador) Olodum chante Revolta, qui parle de Zumbi dos Palmares. Voici ce que wikipedia nous en dit :

« Zumbi dos Palmares, né en 1655 et mort le 20 novembre 1695, fut l’un des chefs de guerre les plus importants du royaume autonome de Palmares, fondé au XVII siècle par des esclaves insurgés dans le nord-est du Brésil. »

Le film Quilombo (1984) du réalisateur brésilien Carlos Diegues dépeint la lutte de Palmares. Quant au fameux Quemada (Brûlée) de Gillo Pontecorvo (1969), avec Marlon Brando, il décrit ce processus de repli des insurgés et leurs tentatives de survie, dans des zones autonomes à défendre, reculées le plus souvent, dans les forêts, les montagnes, etc. Au Brésil, ces lieux difficiles d’accès sont défendus les armes à la main. On les appelle Quilombos.

Revolta parle aussi de Lampião (Lanterne) et de sa femme Maria Bonita. Ce sont des personnages historiques, des bandits sociaux comme on dit, qui ont vécu et lutté dans le Nordeste brésilien dans les années 1920-1930.

Leur rébellion a, comme celle de Zumbi, été sauvagement réprimée dans le sang par l’Etat brésilien, après des années de farouche résistance armée.

Ces personnages sont encore des légendes vivantes au Brésil.

Il y a toujours eu, partout dans le monde, des luttes contre l’ordre capitaliste et l’imposition terroriste de la propriété privative. Depuis que l’argent existe, il y a des résistances à l’argent. Le schéma brésilien s’est retrouvé dans toutes les régions du monde, de l’Inde à la Sardaigne, et partout le feu a été utilisé par les tortionnaires pour nous faire sortir du bois !

Voir, entre autres, Déserteurs dans la rubrique Divers, et Balada conducatorolui dans la rubrique Analyses.

Quant au Pelourinho qu’on entend dans la chanson, c’est le pilori qui servait à punir les esclaves noirs, à Salvador.

Le Brésil est une zone de luttes très forte, depuis toujours. Le Mouvement des sans-terres, né dans les années 1980, rappelle continuellement l’injustice systémique du capitalisme, au Brésil. La lance de Zumbi est empoignée à chaque lutte, à chaque grève, à chaque émeute, insurrection… comme en 2013, contre la misère et la coupe du monde de football… et c’est l’histoire de notre humanité qui continue, qui se débat et se bat, qui le chante. Voir Faites-nous rêver dans la rubrique Analyses.

Ecoutons Olodum nous chanter Revolta, dont nous n’avons pas trouvé de traduction digne de ce nom. Avis aux lecteurs avisés !


Paroles

Retirante ruralista, lavrador
Nordestino lampião, salvador
Pátria sertaneja, independente
Antônio conselheiro em canudos presidente

Zumbi em Alagoas, comandou
Exercito de ideais
Libertador, eu
Sou majin kabalaiada
Sou malê
Sou búzios sou revoltas, arerê

Oh corisco, maria bonita mandou te chamar
Oh corisco, maria bonita mandou te chamar
É o vingador de lampião
É o vingador de lampião

Êta cabra da peste
Pelourinho, Olodum somos do nordeste
Êta cabra da peste
Pelourinho, Olodum somos do nordeste
Êta cabra da peste
Pelourinho, Olodum somos do nordeste
Êta cabra da peste
Pelourinho, Olodum somos do nordeste

Oh Corisco, Maria bonita mandou te chamar
Oh Corisco, Maria bonita mandou te chamar
É o Vingador de Lampião
É o vingador de Lampião

Êta cabra da peste
Pelourinho, Olodum somos do nordeste
Êta cabra da peste
Pelourinho, Olodum somos do nordeste

Retirante ruralista, lavrador
Nordestino Lampião, salvador
Pátria sertaneja, independente
Antônio Conselheiro, em canudos, presidente

Zumbi em Alagoas, comandou
Exército de ideais
Libertador, eu
Sou mandinga, balaiada
Sou malê
Sou búzios, sou revolta, arerê

Oh Corisco, Maria bonita mandou te chamar
Oh Corisco, Maria bonita mandou te chamar
É o vingador de Lampião
É o vingador de Lampião

Êta cabra da peste
Pelourinho, Olodum somos do nordeste
Êta cabra da peste
Pelourinho, Olodum somos do nordeste
Êta cabra da peste
Pelourinho, Olodum somos do nordeste
Êta cabra da peste
Pelourinho, Olodum somos do nordeste

 


Like it? Share with your friends!

1
team