Omnia sunt communia



Omnia sunt communia (Tout appartient à tous) était la devise des combattants pour la liberté, au 16ème siècle, durant cette immense vague de lutte connue comme La guerre des paysans. Nous vous invitons à visiter le site Dans l’herbe tendre qui s’est fendu d’une remarquable page sur le sujet, le dimanche 24 mars 2019, intitulée Guerre des paysans et immonde récupération :
https://radioherbetendre.blogspot.com/2019/03/guerre-des-paysans-et-immondes.html
Le livre de Friedrich Engels, La guerre des paysans, est très important en ce qu’il décrit bien que le seul danger pour les riches, les possédants, les bourgeois, c’est le prolétariat, c’est la révolution. Tous les capitaux (portés, personnalisés, incarnés par les capitalistes) se font sans cesse la guerre, dans une concurrence sans pitié. Mais qu’interviennent des luttes sociales importantes, l’union se fera toujours contre elles. Les exemples foisonnent de cette solidarité obligée.
Notre libération vient de loin, de très loin, depuis que les êtres humains ont commencé à refuser ce qui allait à l’encontre de leur communauté. Il y a des traces de résistance au travail, à l’activité tournée vers l’accumulation, l’échange, les stocks… très anciennes. En tout cas, les communs, les terres communales, le droit de pacage, de glanage, etc., ont perduré pendant des millénaires, et la bourgeoisie a bataillé ferme pour nous déposséder petit à petit mais inexorablement de nos moyens de survie. Puis, au début du 14ème siècle, le capital s’impose un peu plus en exigeant que les paysans paient en nature leur redevance au seigneur. Augmentation extrêmement brutale de la pauvreté qui va amener deux choses : la grande Jacquerie de 1358 et… la grande peste, due uniquement à la misère effroyable de l’époque, qui va tuer un tiers des habitants de l’Europe !

Dans notre histoire vers la liberté, Freiheit !, la dite Guerre des paysans est un moment important. Nous avons vu les réformistes, sous la bannière de Luther, se ranger du côté des possédants, de ceux qu’il désignait avant comme ses ennemis. Comme en 2012, en Egypte, les islamistes se sont rangés derrière l’armée pour réprimer la lutte ! Cette leçon doit être retenue à jamais. Jamais s’allier avec nos ennemis ! A bas les gauchistes et leur frontisme ! A bas les Luther aux petits pieds !
Dankeschön au groupe Die Schnitter de nous rappeler, en chanson, cet épisode glorieux de notre mouvement de libération.

Wikipedia (encore lui !) nous donne des infos supplémentaires sur cette chanson, ainsi que le texte allemand et sa traduction française :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wir_sind_des_Geyers_schwarzer_Haufen
Ce qui est intéressant, c’est l’utilisation par les nazis et les staliniens de notre histoire de lutte pour la remettre dans le droit chemin ! En RDA, il y avait aussi la photo de Marx sur les billets de banque !
Bref, camarades, restons vigilants ! Et continuons à fouiner dans notre passé de lutte pour éclairer notre présent.


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