O mia miniera


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Cette page est un appendice à Chants de mines, mineurs et grèves, dans la rubrique Divers.
L’auteur, Enzo Antinori (1924-2004), raconte son histoire : après un travail difficile dans une mine de soufre pendant 25 ans, trop pauvre, il est obligé de s’expatrier à Milan, la grande ville du nord de l’Italie. Pour tenter de survivre ! Et cet ouvrier de rêver… aux douces forêts de son Emilie Romagne natale, à la douce peau des filles, aux amis et à la famille laissés au pays ? Non, il regrette… sa mine de soufre !!!
Il en rêve, il ne s’endort qu’en pensant à elle… et la retrouver !
C’est désespérant.
Les patrons de cette mine se repassent cette chanson, tous les soirs, en buvant des alcools chers et rigolent, se bidonnent et clament leur joie de posséder de tels esclaves salariés, et se moquent d’eux et les traient de larves, et rigolent et boivent à leur santé détériorée par le soufre…
D’abord, le titre est débile, ce n’est pas sa mine, c’est celle de ses patrons !
Deuxio, ceux-ci ne l’ont même pas payé de quoi survivre puisqu’il est obligé d’émigrer dans le nord, comme des centaines de milliers de prolos du sud de l’Italie, au cours du temps.
Voir Bella ciao et les mondine, dans la rubrique Divers.
Il n’y a que des amoureux de l’esclavage qui peuvent trouver intéressante ce type de chansons qui est un crachat à tous ceux qui ont lutté, qui ont reconnu leur ennemi et se sont associés pour renverser ce monde pourri !
Celestini, dont nous avons traité La Rivoluzione, dans la rubrique Analyses, ne s’est jamais débarrassé de ses oripeaux ouvriéristes, aux relents staliniens.
Qu’en pensez-vous, camarades ? Investissez-vous dans la discussion ! On est plus fort à plusieurs.
Voir, contre le travail, les multiples chansons traitées sur notre site.
Encore et toujours :
A bas l’exploitation, à bas le travail, à bas le capitalisme !
https://www.youtube.com/watch?v=oQLwu2wSstk


Paroles
O mia miniera

Ho dovuto partire
Ho dovuto lasciare, lasciare, lasciare
Il mio paese

Sono andato lontano
Come tanti miei amici
Lasciando le cose, i ricordi piu belli

Mi son fatto una vita
Ho esperienze diverse, ho qualcosa que vale
Ma non quanto te

Niente potra ugualiare
I momenti felici
Che o avuto da te

Ma un di tornero
Da te, da te, o mia miniera

Ma questa e la cosa
Cosa che, io sogno ogni sera

E vedo nel buio, di calcaroni
Vedo la gente, umile e buona
Vedo i miei cari, che non sono
Piu qui con noi
Trala lala lalaï, lalala

Cosi mi addormento, piano piano
Sempre sognando, di tornare
Laggiu da te
Trala lala lalaï, lalala…

O, ma mine

J’ai dû partir
J’ai dû laisser, laisser, laisser
Mon pays

Je suis allé loin
Comme beaucoup de mes amis
Abandonnant les choses, les souvenirs les plus beaux

Je me suis fait une vie
J’ai eu diverses expériences de valeur
Mais aucune qui te vaille

Rien ne pourra égaler
Les moments heureux
Que j’ai vécu auprès de toi

Mais un jour je reviendrai
Auprès de toi, ma mine

Et c’est à cela
Que je rêve chaque soir

Et je vois dans l’obscurité des calcarones *
Je vois les gens humbles et bons
Je vois mes amis chers
Qui ne sont plus ici avec nous
Trala lala lalaï, lalala

C’est ainsi que je m’endors tout doucement
Rêvant toujours de retourner
Là-bas auprès de toi
Trala lala lalaï, lalala…

* Fours à ciel ouvert pour l’extraction du soufre.

 


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