Louise


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Cette page est un complément de 14-18 – A bas toutes les guerres, dans la rubrique Divers.
En 1982, Gérard Berliner chante une étrange et magnifique chanson, Louise, qui parle d’une servante qui s’avorte elle-même, car son amoureux est mort dans les tranchées !
On ne décrira jamais assez les horreurs de la guerre 14-18, en particulier, et du capitalisme en général.

La conclusion de Gérard Berliner nous semble décalée par rapport à la description du drame vécue par ces deux jeunes amants, l’un écrabouillé sur le front et l’autre obligée de s’avorter elle-même au péril de sa vie. Nous aurions préféré cracher sur sa patronne et son copain curé qui maltraitent encore plus cette pauvre Louise… qu’une vie de labeur attend, au service de Madame !
La rage nous prend, en conclusion de cette saisissante chanson.
Camarades, battons-nous pour un monde meilleur, bon sang de bon soir ! Pour que plus jamais nos maîtres nous humilient !
Allez, on se l’écoute, dans ce document de 1982 :
Louise de berliner – Yahoo Video Search Results


Paroles

Louise

Mais qui a soulagé sa peine
Porté son bois porté les seaux
Offert une écharpe de laine
Le jour de la foire aux chevaux

Et qui a pris soin de son âme
Et l´a bercée dedans son lit
Qui l´a traitée comme une femme
Au moins une fois dans sa vie

Le bois que portait Louise
C´est le Bon Dieu qui le portait
Le froid dont souffrait Louise
C´est le Bon Dieu qui le souffrait

C´n´était qu´un homme des équipes
Du chantier des chemins de fer
À l´heure laissée aux domestiques
Elle le rejoignait près des barrières

Me voudras-tu moi qui sais coudre
Signer mon nom et puis compter,
L´homme à sa taille sur la route
Passait son bras, la promenait

L´amour qui tenait Louise
C´est le Bon Dieu qui le tenait
Le regard bleu sur Louise
C´est le Bon Dieu qui l´éclairait

Ils sont partis vaille que vaille
Mourir quatre ans dans les tranchées.
Et l´on raconte leurs batailles
Dans le salon après le thé

Les lettres qu´attendait Louise
C´est le Bon Dieu qui les portait
La guerre qui séparait Louise
C´est le Bon Dieu qui la voyait

Un soir d´hiver sous la charpente
Dans son lit cage elle a tué
L´amour tout au fond de son ventre
Par une aiguille à tricoter

Si je vous garde Louise en place
C´est en cuisine pas devant moi
Ma fille prie très fort pour que s´efface
Ce que l´curé m´a appris là

Et la honte que cachait Louise
C´est le Bon Dieu qui l´a cachée
Le soldat qu´attendait Louise
C´est le Bon Dieu qui l´a vu tomber

Y a cinquante ans c´était en France
Dans un village de l´Allier
On n´accordait pas d´importance
A une servante sans fiancé

Le deuil qu´a porté Louise
C´est le Bon Dieu qui l´a porté
La vie qu´a travaillé Louise
C´est le Bon Dieu qui l´a aidée


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