La vie s’écoule, la vie s’enfuit est écrite par Raoul Vaneigem, en 1968. Aussitôt, la rue s’empare de cette magnifique chanson et se l’approprie.
Voir Sous les pavés, la plage. La bande-son de mai 68, dans la rubrique Divers.
Tous les couplets de La vie s’écoule, la vie s’enfuit sont d’une richesse incroyable et forment un véritable programme politique de vie, de révolution, d’amour.
Elle a été publiée la première fois, en 1974, par d’anciens militants situationnistes, sur un vinyle intitulé Pour en finir avec le travail et qui reprend les chansons les plus populaires de mai 68. Tous les titres sont fabuleux et sont aujourd’hui encore d’une brûlante actualité.
Wikipedia donne quelques infos et le lien pour acheter le CD :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pour_en_finir_avec_le_travail
Ecoutons la version la plus connue, chantée ici par Jacques Marchais :
https://www.youtube.com/watch?v=CRPMLu8_apc
Paroles
La vie s’écoule.
La vie s’écoule la vie s’enfuit
Les jours défilent aux pas de l’ennui
Parti des rouges parti des gris
Nos révolutions sont trahies
Le travail tue le travail paie
Le temps s’achète au supermarché
Le temps payé ne revient plus
La jeunesse meurt de temps perdu
Les yeux faits pour l’amour d’aimer
Sont le reflet d’un monde d’objets
Sans rêve et sans réalité
Aux images nous sommes condamnés
Les fusillés les affamés
Viennent vers nous du fond du passé
Rien n’a changé mais tout commence
Et va mûrir dans la violence
Brûlez repaires de curés
Nids de marchands, de policiers
Au vent qui sème la tempête
Se récoltent les jours de fête
Les fusils sur nous dirigés
Contre les chefs vont se retourner
Plus de dirigeants plus d’Etat
Pour profiter de nos combats