En 2022, Zoufris Maracas, qu’on aime bien, chante Démocratie, dans une vivifiante version, qu’on s’envoie aussitôt :
Extraordinaire crachat au monde brutal de l’argent ! Quel texte ! S’attaquer à la sacro-sainte démocratie, tabou absolu… chapeau ! Ainsi qu’à la manie piqouzarde des Pfizer et autres amis du pouvoir… re-chapeau !
On signe tout ! Que ça fait du bien, bon sang, d’entendre ce type de chansons. Non, camarades, tout n’est pas perdu, il reste des chanteurs courageux et sympas qui nous remontent le moral !
Et bien sûr, cette histoire se passe partout dans le monde, pas uniquement en France !
Paroles
Dans un p’tit pays qu’on appelait France un jour on élit un petit gars rance
Le brushing garni et l’air dégueulasse empli de mépris pour la populasse
Il fliquait les gens pour leur faire peur, avait à sa botte la télévision
Vantait les mérites d’un plus dur labeur, fréquentait les riches sans inhibition
Démocratie, tous les jours je bouffe ce même pain rassis
Démocratie, pendant que moi j’bosse les riches restent assis
Démocratie, tu m’esclavagises et tu fais comme si
Démocratie, à droite comme à gauche j’ai le même souci
Il avait vendu le pays entier à des businessmen et à des banquiers
En se foutant bien des acquis sociaux qu’il avait rayé du bout du stylo
Il avait privatisé la santé piqué les vieillards piqué les bébés
Piqué les milliards via ses sociétés qu’il avait basées sur les iles tétés… parce que tété la vache à lait!
Démocratie, tous les jours je bouffe ce même pain rassis
Démocratie, pendant que moi j’bosse les riches restent assis
Démocratie, tu m’esclavagises et tu fais comme si
Démocratie, à droite comme à gauche j’ai le même souci
Mais je connais quelqu’un qui connait quelqu’un qui connait quelqu’un
Les gens prirent conscience qu’ils se connaissaient
De l’instituteur jusqu’à l’épicier, de monsieur l’facteur jusqu’au boulanger
De l’agriculteur jusqu’à monsieur l’plombier
Qu’ils n’étaient pas très amis du banquier, ni de monsieur l’maire, ni de m’sieur préfet
Ni des ministères ni des pdg ni des militaires ni des policiers
Alors ils décidèrent de s’en passer
De leur couper l’eau de les priver de manger
Ils seraient eux-mêmes maitres du gâteau et sauraient bien mieux se le partager
Plutôt que d’laisser ceux-la d’venir gros, ils auraient pour une fois tous à manger
Démocratie, tous les jours je bouffe ce même pain rassis
Démocratie, pendant que moi j’bosse les riches restent assis
Démocratie, tu m’esclavagises et tu fais comme si
Démocratie, à droite comme à gauche j’ai le même souci
C’est ainsi que tomba le petit prince de son piédestal construit de billets
Du fond d’sa cellule je l’entends qu’il grince
D’avoir eu si mal de dégringoler
Qu’il est mal nourri qu’il est mal logé
Que sa cellule fouette l’insalubrité
Qu’il supporte mal la promiscuité avec ceux qu’hier il a enfermés
Démocratie, tous les jours je bouffe ce même pain rassis
Démocratie, pendant que moi j’bosse les riches restent assis
Démocratie, tu m’esclavagises et tu fais comme si
Démocratie, à droite comme à gauche j’ai le même souci