Chcemy być sobą


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Le groupe de rock Perfect est né en 1977, à Varsovie, en Pologne.
Il y a des luttes sociales très puissantes, en Pologne, en 1970 et 1980. En 1970, c’est contre une hausse des prix des aliments de première nécessité que les ouvriers se soulèvent. La police anti-émeute, la tristement célèbre ZOMO, tire dans le tas : des centaines de morts, des milliers d’emprisonnés.
Le souvenir de ce carnage va imprégner fortement les ouvriers polonais qui vont reprendre la lutte en 1980, suite, encore une fois, à une augmentation brutale des prix de la nourriture. Le prolétariat se lance dans une gève générale, dès l’été 1980. La bourgeoisie polonaise, et mondiale, va oeuvrer sur deux tableaux, la répression brutale et le réformisme. L’Etat, appuyé par l’URSS qui masse ses tanks à la frontière, va réprimer brutalement, comme à son accoutumée. Mais la bourgeoisie occidentale va soutenir le réformisme contre-révolutionnaire, avec le syndicat Solidarnosc, et son médiatique leader, Lech Walesa, qui tente de contrer l’organisation spontanée des ouvriers. On le remerciera plus tard pour ce sabotage en le mettant président de la Pologne !
En décembre 1980, c’est plus de 1200 ouvriers qui sont assassinés et des dizaines de milliers emprisonnés. Jaruzelski impose la loi martiale. C’est la terreur, la misère se généralise.

C’est dans ce contexte que Perfect crée, en 1981, en pleine dictature stalinienne, la chanson Chcemy być sobą (Nous voulons être nous-mêmes). Lors du concert de 1983 que nous présentons, le public reprend en chœur « Nous voulons combattre ZOMO », substituant « Chcemy być sobą » par « Chcemy bić ZOMO » (« Nous voulons combattre ZOMO »).
Cette chanson a eu un énomrne succès auprès de tous ceux qui haïssait l’Etat policier… et il y en avait beaucoup !

On pourra lire Solidarité enchaînée : pour une interprétation des luttes en Pologne 1980-81, par Charles Reeve (1981, Spartacus).


Paroles

Chcemy być sobą

Chciałbym być sobą,
chciałbym być sobą wreszcie!
Chciałbym być sobą,
chciałbym być sobą jeszcze!

Chciałbym być sobą,
chciałbym być sobą wreszcie!
Chciałbym być sobą,
chciałbym być sobą jeszcze!

Jak co dzień rano, bułkę maślaną
popijam kawą nad gazety plamą.
Nikt mi nie powie, wiem co mam robić.
Szklanką o ścianę rzucam, chcę wychodzić.
Na klatce stoi cieć, co się boi
nawet odkłonić, miotłę ściska w dłoni.
Ortalion szary chwytam za bar
i przerażonej twarzy krzyczę prosto w nos:

Chciałbym być sobą,
chciałbym być sobą wreszcie!
Chciałbym być sobą,
chciałbym być sobą jeszcze!

Chciałbym być sobą,
chciałbym być sobą wreszcie!
Chciałbym być sobą,
chciałbym być sobą jeszcze!

Trzymam się ściany niczym pijany,
tłum wkoło tańczy tangiem opętany.
Stopy zmęczone depczą koronę,
król balu zwleka, oczy ma szalone.
Magda w podzięce chwyta me ręce
i nie ma sprawy, ślicznie jej w sukience.
„Po co się spieszysz, po co się spieszysz?
Przecież do końca życia mamy na to czas,

aby być sobą,
aby być sobą jeszcze!
Aby być sobą,
aby być sobą wreszcie!”

Chciałbym być sobą,
chciałbym być sobą wreszcie!
Chciałbym być sobą,
chciałbym być sobą jeszcze!

Chcemy być sobą,
chcemy być sobą wreszcie!
Chcemy być sobą,
chcemy być sobą jeszcze!

Chcemy być sobą,
chcemy być sobą jeszcze!
Chcemy być sobą,
chcemy być sobą wreszcie!

Chcemy być sobą,
chcemy być sobą jeszcze!
Chcemy być sobą,
chcemy być sobą wreszcie!

Chcemy być sobą,
chcemy być sobą wreszcie!
Chcemy być sobą,
chcemy być sobą jeszcze!

Chcemy być sobą,
chcemy być sobą wreszcie!
Chcemy być sobą,
chcemy być sobą jeszcze!

I’d like to be myself,

I’d like to be myself,
I’d like to be myself at last!
I’d like to be myself,
I’d like to be myself one day!

Like every morning, over the stain of a newspaper
I wash down a shortbread with coffee.
Nobody will be telling me; I know what to do.
I throw the glass at the wall, I want to leave.
On the staircase the caretaker, a broom in his hand,
is too afraid to even bow back.
I clutch his shoulders in a grey windbreaker
and I yell at the scared face right in the nose:

I’d like to be myself,
I’d like to be myself at last!
I’d like to be myself,
I’d like to be myself one day!

I’m holding onto the wall like a drunk man,
the crowd around is dancing, as if possessed by the tango.
The tired feet trample on the crown,
the king of the ball is lingering with craziness in his eyes.
In gratitude, Magda grabs my hands,
and I don’t mind, she looks lovely in this dress.
« What’s the hurry? What’s the hurry?
Come on, we have all the time in the world

to be ourselves,
to be ourselves one day!
To be ourselves,
to be ourselves at last! »

I’d like to be myself,
I’d like to be myself at last!
I’d like to be myself,
I’d like to be myself one day!

We want to be ourselves,
we want to be ourselves at last!
We want to be ourselves,
we want to be ourselves one day!

We want to be ourselves,
we want to be ourselves at last!
We want to be ourselves,
we want to be ourselves one day!…

Traduction française approximative via Deepl traducteur :

J’aimerais être moi-même

J’aimerais être moi-même
J’aimerais enfin être moi-même !
J’aimerais être moi-même
J’aimerais être à nouveau moi-même !

J’aimerais être moi-même
J’aimerais enfin être moi-même !
J’aimerais être moi-même
J’aimerais être à nouveau moi-même !

Comme tous les gâteaux du matin, le rouleau de beurre
Je sirote mon café sur la tache de papier journal.
Personne ne me le dira, je sais ce qu’il faut faire.
Je jette mon verre contre le mur, j’ai envie de sortir.
Sur la cage se tient un slash qui a peur
même arc, le balai est serré dans sa main.
J’attrape le nylon gris par les épaules
Et d’un air effrayé, je crie dans mon nez :

J’aimerais être moi-même
J’aimerais enfin être moi-même !
J’aimerais être moi-même
J’aimerais être à nouveau moi-même !

J’aimerais être moi-même
J’aimerais enfin être moi-même !
J’aimerais être moi-même
J’aimerais être à nouveau moi-même !

Je m’accroche au mur comme un ivrogne
La foule autour danse le tango, possédée.
Les pieds fatigués piétinent la couronne,
Le roi du bal tergiverse, ses yeux sont fous.
Magda m’attrape les mains en signe de gratitude
Et pas de problème, elle est ravissante dans sa robe.
« Pourquoi es-tu pressé, pourquoi es-tu pressé ?
Après tout, nous avons le temps pour cela pour le reste de notre vie

d’être soi-même,
d’être encore vous-même !
D’être soi-même,
d’être enfin toi-même !

J’aimerais être moi-même
J’aimerais enfin être moi-même !
J’aimerais être moi-même
J’aimerais être à nouveau moi-même !

Nous voulons être nous-mêmes
Nous voulons enfin être nous-mêmes !
Nous voulons être nous-mêmes
Nous voulons encore être nous-mêmes !

Nous voulons être nous-mêmes
Nous voulons encore être nous-mêmes !
Nous voulons être nous-mêmes
Nous voulons enfin être nous-mêmes !…


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