Le vénézuélien Simon Diaz écrit Caballo viejo (Vieux cheval), en 1980. Tout de suite c’est le succès. Il en existerait 350 versions, en 12 langues. Une des adaptations (assez libre) les plus connues est celle, vigoureuse, des Gipsy Kings, en 1988, sous le titre Bamboleo. Mais notre préférence va à celle du cubain Roberto Torres :
La symbolique de cette chanson ne peut-elle pas concerner la révolution ?
On ne vit qu’une fois, faisons en sorte que notre vie soit qualitative, qu’on la consacre à aimer et donc à bouleverser ce monde inhumain, puisque l’amour c’est la vie, et la vie n’aime pas les barrières, les enclos, les brides, les attaches, les rênes, les mors, les éperons et le labeur, toujours. Parce que la vie n’aime pas le dressage, les prisons, l’esclavage salarié et les banquiers ! Parce que la vie aime courir libre de par le monde.
« Parce qu’après cette vie/Il n’y aura pas d’autres opportunités ».
Viva la vida !
En prime, un cadeau d’Isaac et Nora :
Paroles
Caballo viejo
Cuando el amor llega asi de esta manera
Uno no se da ni cuenta
El carutal reverdece
El guamachito florece
Y la soga se revienta
Caballo le dan sabana
Porque esta viejo y cansao
Pero no se dan de cuenta
Que un corazon amarrao
Cuando le sueltan las riendas
Es caballo desbocao
Y si una potra alazana
Caballo viejo se encuentra
El pecho se le desgrana
No le hace caso a falseta
Y no le obedece a freno
Ni lo paran falsas riendas
Cuando el amor llega asi de esta manera
Uno no tiene la culpa
Quererse no tiene horario
Ni fecha en el calendario
Cuando las ganas se juntan
Caballo le dan sabana
Y tiene el tiempo contao
Y se va por la sabana
Con su pasito apurao
A con su potranca
Que lo tiene embarbascao
El potro da tiempo al tiempo
Porque le sobra la edad
Caballo viejo no puede
Perder la flor que le dan
Porque despues de esta vida
No hay otra oportunidad.
Vieux cheval
Quand l’amour survient ainsi, de cette manière
On ne s’en rend même pas compte
Le caruto reverdit et le guamachito fleurit
Et la corde se rompt
On laisse courir le cheval
Parce qu’il est vieux et fatigué
Mais on ne réalise même pas qu’un cœur à l’attache
Quand on lui lâche les rênes, c’est un cheval emballé.
Et si d’une jument alezane le vieux cheval fait rencontre
Sa poitrine se déchire et il n’est plus question d’être attaché
Et il n’obéit plus au mors pas plus que ne le retiennent les rênes.
Quand l’amour survient ainsi de cette manière
Personne n’en est coupable
Pour s’aimer il n’y a pas d’heure ni de date dans le calendrier
Quand s’unissent les désirs.
Le cheval, on le laisse courir dans la savane
Car son temps est compté
Et il s’en va au petit matin de son petit pas pressé
Rencontrer sa pouliche qui le rend tout confus.
Le poulain donne du temps au temps
Parce que peu lui importe l’âge
Le vieux cheval ne peut pas perdre la fleur qu’on lui donne
Car après cette vie-ci, Il n’y aura pas d’autre opportunité.